Quand il s’agit de rechercher la vérité, peu importent les conséquences, il faut pouvoir s’exprimer et débattre sans tabou. Certains s’offusqueront de cet essai sous prétexte qu’il apporte de l’eau au moulin des adversaires de la cause arménienne. Au contraire, nous pensons que ce sont les idéologues du concept de génocide qui nourrissent l’hostilité entre Turcs et Arméniens à laquelle nous assistons en permanence. Les jeunes générations désirent pouvoir débattre sereinement de cette problématique, dans le cadre d’une démocratie renouvelée. Mais malheureusement, ce processus est régulièrement retardé par des conservatismes de part et d’autre. Arsen Ceyhan, en faisant les premiers pas dans cette voie, montre à quel point l’idéologie du génocide falsifie les faits historiques et se confond ouvertement avec des intérêts politiques.

Arsen Ceyhan est issu d’une famille qui migra de Zara à Istanbul dans les années 50. Fils du tailleur et nouvelliste Kirkor Ceyhan, il est né en 1957, à Gedikpaşa. Après son diplôme du Lycée de Galatasaray, en 1976, il part pour ses études supérieures en France, où il obtient son diplôme de Biologie et décide de s’installer. Cela ne l’empêche pas de s’intéresser à tous les sujets culturels, politiques, littéraires touchant son pays d’origine. L’auteur, avec cet essai, rencontre pour la deuxième fois les lecteurs : son premier essai, édité aux Éditions Belge d’Istanbul en 2005, s’intitule « Flâneries Indo-Européennes en Asie Mineure. Un essai sur l’Idéologie Arménienne ». Il a écrit, par ailleurs, plusieurs autres ouvrages non édités